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Les côtes de Guadeloupe sont jalonnées de nombreux îlets dont la majorité se localise dans le Petit Cul-de-Sac Marin et le Grand Cul-de-Sac Marin, ces deux larges baies reliées par la Rivière Salée, chenal maritime séparant la Basse-Terre de la Grande-Terre. Leur superficie est variable : d’une centaine d’hectares pour le plus grand, l’îlet à Fajou, à quelques centaines de mètres carrés seulement pour les plus petits. Cependant leur superficie moyenne s’établit à plusieurs milliers de mètres carrés. Les îlets sont aujourd’hui des lieux privilégiés de villégiature le week-end, permettant aux visiteurs de jouir d’un cadre naturel et reposant. Si quelquesuns, essentiellement dans la rade de Pointe-à-Pitre, demeurent propriété privée et sont habités, une large partie appartient désormais au domaine public et bénéficie d’une protection environnementale. L’intérêt économique direct de ces terres se limite de nos jours à une forme d’écotourisme. Il n’en a pas toujours été ainsi. A l’époque coloniale, les îlets ont été le lieu d’implantation d’industries qui exploitaient les ressources liées à leur environnement original composé de récifs coralliens étendus, d’herbiers de phanérogames et de mangroves littorales, caractéristique des baies du Petit et du Grand-Cul-de-Sac Marin. Ces activités économiques ont été en grande partie à l’origine de l’occupation humaine de ces petits bouts de terre au XVIIIe et surtout au XIXe siècle. Nos recherches réalisées majoritairement à partir des archives notariales ont permis de retracer l’historique de l’occupation de plusieurs îlets

Les îlets du Petit-Cul-de-Sac Marin et du Grand-Cul-de-Sac Marin à la Guadeloupe, attrait économique et occupations coloniales aux XVIII et XIXsiècles