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la veille du XXIe siècle, j’ai l’honneur de vous présenter le numéro de médecine/sciences consacré en partie à la célébration du 175e anniversaire de l’Université McGill et de sa faculté la plus ancienne, la Faculté de Médecine. En regard de l’ancienneté de plusieurs vénérables institutions du vieux continent, 175 ans paraissent bien peu. Toutefois, pour une université nord-américaine, c’est un haut fait qui témoigne de la persévérance et de l’ardeur déployées par nos prédécesseurs. Notre faculté a acquis très tôt une réputation internationale fondée autant sur l’excellence de la formation offerte aux chercheurs et aux cliniciens que sur la qualité exceptionnelle de sa recherche. La fusion du meilleur des traditions françaises et britanniques a permis, dans le contexte particulier propre à la place du Québec au sein du continent nord-américain, l’émergence d’un caractère unique qui est la marque de l’Université McGill dans le monde. Le défi est de maintenir cette tradition dans la conjoncture actuelle plus encline à la rationalisation des ressources et à la valorisation purement économique des activités humaines, y compris l’excellence de la formation et de la recherche universitaires. Richard Cruess, mon prédécesseur, résume, dans son article Histoire de la médecine et des sciences (p. 568 de ce numéro), l’histoire de la Faculté. Nous sommes fiers de nos chercheurs et de leur participation à plusieurs découvertes du XXe siècle ; évoquons notamment Sir William Osler et le professeur Wilder Penfield. Les membres actuels de la Faculté doivent relever le défi du prochain siècle et poursuivre avec encore plus de vigueur leur quête de savoir afin que la médecine de demain parvienne à une connaissance globale de l’être humain. A cet égard, il est heureux que la rédaction de médecine/sciences, en collaboration avec le professeur Rémi Quirion, ait fait appel autant à nos jeunes chercheurs qu’aux vétérans pour couvrir des domaines de recherche très divers qui vont de la biologie moléculaire à la recherche psychosociale en santé mentale. Nous souhaitons que le présent numéro stimule les collaborations entre les chercheurs et les cliniciens de la francophonie tout entière et les membres de notre faculté. Celle-ci peut en effet, en raison de sa position privilégiée à la jonction de deux cultures, favoriser l’établissement de liens entre les facultés de médecine anglophones d’Amérique et francophones du monde. Dans le contexte du « village global », c’est une opportunité qu’il ne faudrait pas manquer de saisir ■ 447 m/s n° 4, vol. 13, avril 97 LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE L’UNIVERSITÉ MCGILL : UNE SYMBIOSE UNIQUE ENTRE DEUX CULTURES médecine/sciences 1997 ; 13 : 447 ÉDITORIAL

La Faculté de Médecine de l'Université McGill. Une symbiose unique entre deux cultures.