English (United Kingdom)

https://curated-unify.zendy.io/wp-json/zendy-region/v1/featured_content/oa?rat=en

https://curated-unify.zendy.io/wp-json/zendy-region/v1/highlighted_journal/

Global: Zendy Tools annual

Presents the keyphrase highlighting as premium feature

Keyphrase Highlighting

Presents the summarisation as premium feature

Summarisation

Insights

Presents the pdf analysis as premium feature

PDF Analysis

Presents the zaia usage as premium feature

ZAIA

Global: Zendy Tools monthly

Global: Zendy Plus monthly

Presents the access of premium content as premium feature

Premium Content

Global: Zendy Plus annual

Global: Zendy Free Plan

Les dystrophies musculaires constituent un groupe d’affections génétiques extrêmement hétérogène caractérisées par une faiblesse et une atrophie progressive des muscles squelettiques. La topographie de l’atteinte initiale dépend de l’affection mais nombre d’entre elles débutent par une atteinte des muscles proximaux (ceintures pelvienne et scapulaire). Ainsi, par abus de langage et par facilité, ces dystrophies musculaires ont été rebaptisées LGMD (Limb Girdle Muscular Dystrophy ou myopathies des ceintures) de type 1, pour les formes à transmission dominante ou de type 2 pour celles dont la transmission est récessive (Tableau I) (m/s 1996, n° 12, p. 1445) [1]. Malgré l’explosion de gènes déjà impliqués, certaines de ces affections restaient cependant orphelines. Deux nouveaux gènes, déterminant les formes LGMD1C et LGMD2B, viennent « d’adopter » certaines de ces maladies orphelines [2-5]. C’est en parallèle que deux myopathies de topographie très différente ont été localisées dans le même intervalle (2p12-14) : une myopathie des ceintures, appelée LGMD2B, non associée à une modification de tout le complexe des sarcoglycanes, à la différence des formes de type 2C à 2F, et la myopathie de Miyoshi, caractérisée par une atteinte beaucoup plus distale débutant vers la fin de la deuxième décennie et touchant notamment le muscle gastrocnémien. La course à la protéine a abouti à une même cible, appelée dysferline pour sa ressemblance avec une protéine déjà identifiée chez Caenorhabditis elegans. Les mutants du gène correspondant, le gène fer-1, présentent dans cette espèce, une spermatogenèse anormale avec mobilité réduite des spermatozoïdes. La dysferline comprend une région de ciblage membranaire et, dans sa partie cytoplasmique, 4 domaines homologues des motifs C2. Les motifs C2, retrouvés dans de nombreuses protéines, ont la capacité de lier le calcium et les phospholipides à l’instar de la protéine kinase C. Le transcrit correspondant (7 kb) est exprimé dans le muscle squelettique, le cœur, le placenta et, moins fortement, dans le foie, le poumon, le rein et le pancréas. Une forme plus courte (4 kb) est également présente dans le cerveau. Bien que ce transcrit soit également détecté par RT-PCR dans le testicule humain, aucune baisse de la fertilité n’a été rapportée chez les patients porteurs de LGMD2B. Les mutations observées chez les patients sont essentiellement non sens (délétions, duplications, mutations ponctuelles créant un codon stop) pour les formes homozygotes, et des mutations faux sens pour les formes hétérozygotes. Elles sont retrouvées dans les deux types d’affection déjà mentionnés ainsi que dans une troisième entité clinique, une myopathie distale avec atteinte privilégiée du tibial antérieur. Au vu des résultats présentés, il semble qu’une seule mutation puisse conduire à deux phénotypes différents, parfois même au sein d’une même fratrie. La fonction de la protéine humaine et le lien l’unissant potentiellement à la protéine du ver restent à découvrir. Parmi les protéines à l’origine des LGMD déjà découvertes, seule la calpaïne-3 (m/s 1995, n° 4, p. 637) semblait jouer un rôle à part, sans lien direct avec tout le complexe des autres protéines associées à la dystrophine. La dysferline pourrait ajouter une nouvelle catégorie fonctionnelle à ce groupe d’affections si hétérogène qu’il faudra peut-être en revisiter la nosologie... Les cavéolines sont des protéines généralement associées aux cavéoles, structures formant de petites invaginations membranaires à la surface des cellules et qui seraient notamment capables de concentrer les événements de signalisation ayant lieu à NOUVELLES

Deux protéines supplémentaires au pays décidément hétérogène des LGMD !