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International audienceEcological indicators are widely used to support public action. Their proliferation requires critical appraisal of their normative framing. This article deploys a conceptual framework to reveal their underlying assumptions and worldviews through the critical exploration of the controversies raised during their making and use. It consists in focusing on processes of categorizing and quantifying the environment. Ecological indicators are simplified representations of reality. As such, they constitute social conventions which unite environmental realities existing in specific time and places, while excluding others. We study how they align or confront political constructions of territories or advocacy coalitions in relation to the causal relations they support and the scale at which they are built. We assess whether their ecological framing has become a resource for political framing. We question how far financial considerations and practical use have constrained the making and the use of indicators, with specific attention paid to path dependence from existing data. This article concludes by introducing the other contributions of this volume, by specifying how each one relates to the political appropriation of one or more designing steps of an ecological indicator, to the advantage of existing indicators, and to the effects of ecological indicators in policies.La multiplication des indicateurs écologiques et de leur usage dans l'action publique invite à mieux comprendre les cadrages normatifs qu'ils véhiculent. Cet article propose un cadre conceptuel pour étudier ces cadrages à partir des controverses qui ont émaillé la construction de ces indicateurs et leur usage. Il s'agit d'étudier les opérations de catégorisation et de quantification de l'environnement utilisées pour construire ces indicateurs. Comme d'autres représentations simplifiées du réel, ces indicateurs constituent des conventions sociales qui regroupent, mais aussi excluent, certaines réalités environnementales distribuées dans le temps et l'espace. De ce fait, elles peuvent s'aligner ou s'opposer à des processus politiques de construction territoriale ou de mobilisation autour d'une cause. Le cadrage écologique que ces représentations véhiculent peut alors servir un cadrage politique. La construction sociale de ces indicateurs doit également être analysée à la lumière des contraintes des financeurs et des utilisateurs de ces outils. Il importe alors de tenir compte des effets d'inertie induits par les données existantes et du type d'action qu'un indicateur permet de justifier en termes de relation causale et d'échelle de décision. Cet article introduit également l'ensemble des contributions de ce dossier en spécifiant comment chacune illustre l'appropriation politique des étapes de construction d'un indicateur écologique, la prime aux indicateurs existants et les effets de ces indicateurs en fonction des instruments d'action publique auxquels ils sont associés

Qu’y a-t-il de politique dans les indicateurs écologiques?