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Notre reflexion est bâtie sur la conception de la politique comme forme de « partage du sensible », concept developpe par Jacques Ranciere et qui designe « une distribution et une redistribution des espaces et des temps, des places et des identites, de la parole et du bruit, du visible et de l’invisible » (2000, 12-13). A travers l’analyse de Coda du Theâtre du Radeau, nous etudierons en quoi ce theâtre qui, en premiere analyse, semble etre davantage du cote du reve et de l’experience metaphysique, s’inscrit dans cette conception du politique comme forme de partage du sensible. Nous montrerons que ce theâtre, a la frontiere entre reve et insomnie, est concu sur un mode hallucinatoire. Enfin, nous verrons que ce Theâtre de Veille a une dimension eminemment subversive puisqu’il retablit un contact avec le Reel.

Le Théâtre du Radeau, un Théâtre de Veille