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The paper attempts to draw attention to some of the conceptual and evidential problems attached to the prevaling theory of a social disorder in late Pompeii, supposedly a period characterized hy the decline of the old nobility and the ascendance of new commercially based families, often of servile origins. The underlying assumption of trade and agriculture being incompatibles is questioned, and weaknesses in the prosopographical evidence adduced in support of a political change are pointed out. As an alternative to the antagonistic class perception of social mobility, the appearance of new families among the decurions not merely in the last decades but throughout the first century A.D. -is seen as a logical consequence of the demographic and institutional structure of the Pompeian elite. L’auteur attire l’attention sur quelques questions, qui se posent sur le plan idéologique aussi bien que sur celui de la documentation, liées à la théorie dominante d’un désordre social existant dans la dernière période de vie de Pompéi, une période apparemment caractérisée par le déclin de la vieille noblesse et par la montée sociale de nouvelles familles dédiées à des activités commerciales, souvent d’origine servile. Le présupposé que le commerce et l'agriculture sont incompatibles est remis en question, tandis que la pauvreté de la documentation prosopographique est indiquée comme un élément en faveur d’un changement politique. Au lieu de voir dans la mobilité sociale l’effet d’un antagonisme de classes, on considère l’apparition de nouvelles familles parmi les décurions non seulement dans les dernières décennies mais pendant tout le Ier siècle ap. J.-C. comme une conséquence logique de la structure démographique et institutionnelle des élites pompéiennes.

Les élites municipales de l’Italie péninsulaire des Gracques à Néron