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Analyser le discours de la Banque mondiale sur la Tunisie, c'est s'interroger a la fois sur les conditions et contraintes, notamment politiques, de production d'un tel discours, et sur les objectifs qu'il s'assigne, ou est en mesure de s'assigner. Les contraintes particulieres des rapports portant sur un pays specifique ont un effet structurant sur la forme comme sur le fond du texte, comme la maniere quelque peu stereotypee et prudente de preconiser de nouvelles mesures ou des approfondissements. Se pose en effet une autre question, celle de la puissance ou l'impuissance politique de la Banque mondiale, question doublee de celle du pouvoir des mots : la fonction de ces textes, proliferants, n'est-elle pas de remplir un espace rhetorique, substitut a l'autorite reelle limitee de la Banque mondiale ? Car l'Etat demeure present, non seulement sur le front de l'action mais aussi, et cela est particulierement vrai pour la Tunisie, sur celui du discours. L'A. fonde son etude sur un texte, intitule Integrating into the World Economy and Sustaining Economic and Political Progress paru en l'an 2000, dans le cadre du programme Revue sociale et structurelle.

Le discours social de la Banque mondiale sur la Tunisie