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La sociologie de la religion de Max Weber continue de poser une enigme. Des questions difficiles de logique et de methode, tout comme des problemes de fond sont impliques. Comme on le sait, Weber s’est d’abord interesse a la religion en 1904/05 dans un essai portant sur le rapport entre le protestantisme ascetique et « l’esprit » naissant du capitalisme moderne, essai qu’il considerait comme une etude de l’histoire de la religion, confinee a la periode post-reforme. A partir de 1910 cependant, il a petit a petit elargi son approche a la fois du point de vue des domaines abordes et de la complexite analytique. Il a tente, des lors, d’aborder toutes les grandes religions des zones mediterraneenne-europeenne et asiatique. Ce projet, couvrant quatre volumes, visait a identifier le caractere distinctif du rationalisme europeen et americain, c’est-a-dire occidental, et a expliquer son apparition, en particulier d’un point de vue religio-ethique. Il etait lie a un autre projet majeur, son article Economie et Societe. Les deux projets sont complementaires, mais n’ont pas ete developpes simultanement. Dans cet article on tente de montrer leur inter-relation et la facon dont Weber a, a travers ces deux projets, fonde ses perspectives comparative et historico-evolutive. On y montre aussi comment il a contextualise sa premiere etude sur le protestantisme ascetique en la reliant a son etude ulterieure sur le judaisme ancien.

The Approach of Max Weber’s Sociology of Religion as Exemplified in His Study of Ancient Judaism