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Charles Taylor a défini « l’âge séculier » comme celui où l’on pouvait « s’engager pleinement en politique sans jamais rencontrer Dieu » ; où Dieu n’était plus « présent dans toute une série de pratiques sociales — et non pas seulement politiques — et à tous les niveaux de la société » ; où la croyance en Dieu devenait problématique, apparaissant « comme une option parmi d’autres et, qui plus est, une option qui ne va pas de soi ». C’est « depuis le milieu du XIXe siècle » que ces phénomènes sont devenus « typiques »1. Cette époque est aussi celle du milieu de la vie d’Edgar Quinet (1803–1875) qui, venu au monde dix ans après le meurtre du représentant de la monarchie de droit divin2, et témoin au cours de sa vie d’intenses bouleversements politiques en France et en Europe, conçut, à « l’âge séculier », une pensée de type religieux, fortement structurée, affranchie cependant de toute croyance et sans aucune perspective de retour à la possibilité d’une alliance

Une approche post-séculière de la Révélation : l’exemple d’Edgar Quinet