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l’auteur résume les principales oppositions entre les Français et les Slovaques découlant des seize caractéristiques des Français et des vingt-quatre caractéristiques des Slovaques énumérées précédemment, à savoir : opposition sur les rapports au monde sur le plan intellectuel et cognitif, sur la nature des rapports sociaux, sur la place de l’individu dans les rapports sociaux, sur la conception de la liberté individuelle, sur le sentiment de confiance en soi. En dépit des résultats probants auquel l’auteur est parvenu, nous sommes en droit de nous interroger sur leur caractère représentatif, étant donné l’absence d’information sur l’échantillon que nous avons mentionnée plus haut : les représentations sociales mises en évidence grâce à l’analyse des discours des enquêtés ne reflètent-elles pas autant leur milieu socio-cultuel que leur culture nationale ? Une lecture attentive de l’ouvrage laisse pourtant clairement apparaître que, dans l’optique de l’auteur, chaque individu est porteur d’une culture qui le dépasse, et que l’enquête, appuyée sur un guide d’entretien rigoureux, visait bien à mettre en lumière la culture nationale des enquêtés. Nous pouvons malgré tout reprocher à l’auteur de n’avoir pas davantage justifié la représentativité de son enquête. Le dernier chapitre, Modélisation des cultures française et slovaque mises en contraste, sert de conclusion générale à l’étude. C’est ici que l’auteur signale une forte cohérence interne et externe, révélée par de nombreux recoupements et points communs, dans les représentations sociales des cultures étudiées. Il met aussi en évidence une forte opposition entre les discours sur la France et sa nation et sur la Slovaquie et sa nation, accentuée par une polarisation des attitudes des enquêtés sur les objets de leurs discours. Ce travail vient combler une lacune dans la diffusion du savoir dans le domaine des rapports culturels entre les Français et les Slovaques. Il est organisé de manière claire et systématique, de sorte que le lecteur s’y repère facilement. Cet ouvrage permet de dépasser les représentations de la culture restreintes aux pures connaissances encyclopédiques souvent réduites à de simples clichés, tels que la Tour Eiffel pour les Français ou les Hautes Tatras pour les Slovaques. Nous attendons donc avec impatience que l’auteur enrichisse ce terrain de recherche par une nouvelle publication sur ce thème encore peu exploité actuellement.

acta universitatis wratislaviensis. romanica wratislaviensia

Traduction littéraire : entre les considérations théoriques et observations des pratiques Autour de la traduction, par Jerzy Brzozowski, Orizons Universités, Paris 2015