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Développé dans de nombreux pays, le football dit féminin constitue aujourd’hui une pratique à part entière. Toutefois, à l’échelle de l’Europe, on constate que la pratique en France accuse un retard dans son développement, surtout si on la compare aux figures de proue que sont l’Allemagne et la Norvège notamment. En faisant ici le pari d’expliquer ces écarts statistiques par la comparaison des politiques fédérales sur les processus d’institutionnalisation de la pratique, nous mettons à jour les rôles de trois politiques sportives qualifiées de « restrictive », « contrôlée » et « d’expansive » au sein de ces trois pays. Ancrées dans les particularités sociales et culturelles des territoires questionnés, ces dynamiques (inter)agissent et expliquent, en grande partie, les logiques de diffusion de la pratique dans chacun de ces territoires. De la confidentialité encadrée à l’émergence soutenue, voire à l’ancrage incitatif, les footballeuses ne subissent pas les mêmes conséquences du traitement politique de leur pratique. Si la structuration fédérale du football des femmes a rapidement permis aux joueuses allemandes et norvégiennes de gagner en nombre et en reconnaissance, en France,  a contrario , la réalité est toute autre.

Anti-jeu, passe décisive et money time . Le rôle des politiques fédérales sur le processus d’institutionnalisation du football dit « féminin »