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La génétique textuelle, fondée dans les années 1970 en vue d'explorer des manuscrits d'écrivains, est confrontée aujourd'hui à un matériaux d'un type nouveau : les données recueillies informatiquement qui retracent, le plus souvent, sous la forme de films, le processus de l'écriture. Ce matériau pose des problèmes techniques de recueil et de restitution, mais également des problèmes théoriques eu égard à son analyse : l'outillage conceptuel construit par la génétique à partir de manuscrits littéraires ne s'avère que partiellement adéquat à la description de l'écriture enregistrée. En effet, cette dernière fait apparaître de manière saillante l'ensemble des caractéristiques temporelles de l'écriture et invite à ajuster, de ce fait, les notions de base de la génétique telles que les opérations scripturales. Après avoir indiqué précisément les problèmes posés par ce nouveau matériau, nous présentons différents modes de représentation de l'écriture enregistrée, très différents les uns des autres, élaborés au cours des vingt dernières années. Le propos s'articule autour d'une réflexion sur la part du métalangage dans la description de l'écriture, son utilité et ses écueils

Temporalité de l'écriture et génétique textuelle : vers un autre métalangage ?