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La douleur aigue post-opératoire reste encore aujourd’hui un enjeu clinique important car variable d’un individu à un autre et associée à un risque élevé de développer une douleur chronique (Dworkin 1997). De nombreuses études tant expérimentales que cliniques montrent le caractère multifactoriel de la douleur post-opératoire. Outre les paramètres chirurgicaux, l’intensité de la douleur post-opératoire perçue varie en fonction de paramètres individuels. Des interactions fonctionnelles ont été mises en évidence entre le système cardiovasculaire et les systèmes de régulation de la douleur (Ghione 1996, Bruehl 2004). L’objectif de cette étude clinique prospective est d’identifier les facteurs prédictifs de la sévérité de la douleur aigue après avulsion dentaire. Elle vise notamment à évaluer la relation de la pression artérielle de repos, decertains paramètres démographiques, anatomiques (liés aux dents avulsées) et opératoires, avec l’intensité de la douleur. Matériel et méthode Dans cette étude prospective (CPP Sud Est –AU567), 293 patients devant bénéficier l’avulsion d’une ou plusieurs dents sous anesthésie locale en ambulatoire au CHRU de Clermont Ferrand ont été inclus de septembre 2005 à mars 2010. La douleur post-opératoire a été évaluée à l’aide un score composite de douleur construit avec, pour part, l’intensité de la douleur spontanée les 6 premières heures et pour part, la consommation antalgique durant les 3 premiers jours post-opératoires Le critère principal de l’étude est la pression artérielle de repos. Les critères secondaires sont d’ordre démographiques (âge, sexe, antécédents médicaux et chirurgicaux, facteurs psychologiques, antécédents de douleurs orales), chirurgicaux (sites d’intervention, nombre et type de dents avulsées), anatomiques (intégrité dentaire, degré d’inclusion) et hémodynamiques (pression artérielle de repos, rythme cardiaque).

La pression artérielle de repos : un facteur prédictif de la sévérité de la douleur postopératoire aigüe en chirurgie orale