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RÉSUMÉ. L’ étude de la Schistosomose à S. mansoni chez des R. rattus et R. norvegicus infestés naturellement en Guadeloupe a permis de confirmer les résultats obtenus lors de l’infestation expérimentale de ces mêmes Rongeurs. L’effectif des Schistosomes varie de 1 à 600 (en moyenne 119 + 73) chez R. rattus et de 1 à 56 (en moyenne 21 ± 14) chez R. norvegicus. La sex-ratio, pour l’ensemble des Schistosomes dénombrés chez les Rats sauvages (51,89 ± 1,78 % de mâles et 48, 11 + 1,78 % de femelles, différence non significative) est de 1,08. La taille moyenne des individus mâles est plus élevée chez R. rattus (5,48 ± 0,38 mm) que chez R. norvegicus (3,73 + 0,28 mm) ; ces mensurations sont légèrement supérieures à celles des Schistosomes récupérés à 8 semaines après l’infestation expérimentale des Rats. Aucun œuf de S. mansoni n’a été trouvé dans les fèces de R. norvegicus ; par contre l’évacuation d’œufs par R. rattus peut être très importante puisqu’elle peut atteindre 3 960 œufs/Rat/jour. Les miracidiums issus de ces œufs ont permis l’infestation de B. glabrata ; les taux de réussite sont comparables à ceux obtenus avec des miracidiums issus d’œufs provenant d’une souche entretenue classiquement sur Souris blanches. Si R. norvegicus apparaît comme une impasse pour S. mansoni, ces résultats montrent que R. rattus est à considérer comme un réservoir animal de la Schistosomose intestinale en Guadeloupe.

annales de parasitologie humaine et comparée/annales de parasitologie humaine et comparée

Infestation naturelle des rats sauvages par <i>Schistosoma mansoni</i> en Guadeloupe : Données quantitatives sur le développement et la fertilité du parasite

Infestation naturelle des rats sauvages par Schistosoma mansoni en Guadeloupe : Données quantitatives sur le développement et la fertilité du parasite