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Nous avons publié en 1948, dans cette revue (Ann. Paras, hum. et comp., 23 : 18, 1948), le premier cas humain de fasciolase hépati­ que signalé au Portugal. Depuis cette date, six nouveaux cas de la même parasitose ont été enregistrés par nous, auxquels il faut ajou­ ter encore cinq cas rapportés par Célestino Maia dans l’île de Ma­ dère (1951). En face de ces exemples, nous pouvons conclure qu’au Portugal, comme dans beaucoup d’autres pays, nous sommes en présence d’un accroissement de cette maladie. Parmi les cas que nous avons décrits, provenant de plusieurs endroits du pays, trois se rapportaient à des hommes et trois à des femmes, tous âgés de 27 à 45 ans. Récemment, nous avons pris connaissance de deux cas, dont l’un concernait une femme de 37 ans et l’autre un individu de 22 ans. Nous nous référons également à eux dans ce travail. En général, la maladie durait quelques mois ou années et était toujours accompagnée de graves manifestations fébriles, de carac­ tère varié, de telle façon qu’avant de découvrir son étiologie, elle suscitait les diagnostics les plus divers : fièvre typhoïde, paludisme, cholécystite, néoplasie, colite, processus pleuro-pulmonaire, affec­ tion gastrique, affection hépatique, appendicite aiguë, entre autres hypothèses variées. Cette difficulté de diagnostic doit être attribuée certainement au fait que la maladie ne figure pas encore dans les tableaux nosolo­ giques du pays, étant donné l’imprécision et l’étendue de ses mani­ festations. Pour la plupart des malades, le diagnostic avait comme fil conduc­ teur une éosinophilie élevée, dans laquelle le maximum enregistré atteignait un pourcentage de 49,5 ; pour d’autres, ce furent les dou­ leurs sourdes, localisées à l’hypochondre droit, la rate augmentée de

Nouveaux cas humains de fasciolase hépatique au Portugal