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En 1923, R.-Ph. Dollfus a désigné, sous le nom de « métacercaire progénétique », toute larve de trématode qui, enkystée ou non, pré­ sente à ce stade une activité génitale précoce avec production d’œufs. La découverte des premières métacercaires progénétiques semble revenir à C. Th. von Siebold (1835), qui trouve, dans la muscula­ ture d’Astacus astacus (L.), une métacercaire déjà signalée par K. E. von Baer (1827), et dénommée par celui-ci Distoma cirrigerum. Von Siebold observe la sortie des œufs à la base du cirre évaginé. Les métacercaires progénétiques sont surtout fréquentes chez les arthropodes (insectes, crustacés), ainsi que chez les poissons et les batraciens ; elles ont été rencontrées également quelquefois chez des mollusques. Nous avons observé, chez des têtards d’Alytes obstetricans (Laur.) et de Molge palmata (Schn.) d’Indre-et-Loire, une métacercaire pro­ génétique toujours enkystée, se développant dans les muscles. Nous avons pu la suivre à tous les stades, grâce à la découverte, chez un Planorbis planorbis (L.), de même provenance, de la cercaire qui la détermine. Celle-ci naît dans des sporocystes jaunâtres, monilifor­ mes, qui envahissent tout l’hépato-pancréas. Cette cercaire est armée et mesure en moyenne 1 mm. de long sur 250 a de large. La métacercaire est, en général, ovoïde ; nous l’avons examinée au bout de quelques heures, 3, 15, et 30 jours. La métacercaire de quelques heures possède encore son stylet. Celle de 3 jours l’a perdu et présente les dimensions suivantes : taille, 500 μ de long sur 350 μ de large ; ventouse orale, 110 μ de diamètre ; acetabulum, 95 μ-100 μ. La structure interne se distingue mal en raison de l’opacité des cellules du parenchyme. Une faible pression fait

Première démonstration expérimentale d’un cycle abrégé chez les trématodes digénétiques. Cas du Plagiorchis brumpti A. Buttner 1950