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Le but de cette courte note n’est pas de discréditer la méthode de Kufferath (1), telle qu’elle est pratiquée habituellement, c’est-àdire en chauffant le frottis de levure, recouvert de fuchsine de Ziehl, jusqu’à émission de vapeurs. Le résultat obtenu est excellent, mais la technique est délicate et demande une surveillance de tous les instants pour que le colorant ne se dessèche pas sur les bords du porte-objet. M. Langeron a insisté sur ce point dans son Précis de Mycologie (2). Cette dessiccation, lorsqu’elle se produit, est sou­ vent sans remède ou entraîne avec elle la nécessité d’employer de grandes quantités, d’alcool lactique à 2 % pour nettoyer la prépara­ tion, en évitant toutefois de dépasser la limite de l’acidoet de l’alcoolo-résistance des ascospores. Cela n’est pas toujours facile à réaliser. J’ai pu constater qu’il était plus simple, plus sûr et plus aisé de rechercher les ascospores dans les levures en pratiquant la méthode à froid. Je prépare le frottis de levure comme d’habitude : émulsion d’une trace de culture dans une goutte d’eau distillée stérile, suivie d’un étalement avec une pointe de pipette sur la platine chauffante. Je laisse refroidir, puis place le frottis dans un tube de Borrel rem­ pli aux deux tiers de fuchsine de Ziehl. Après trente minutes d’im­ mersion dans le colorant, le frottis est lavé à l’eau distillée. Je poursuis l’opération telle qu’on la pratique classiquement : décolo­ ration par l’alcool lactique à 2 %, lavage à l’eau, coloration au bleu de Nil pendant trente secondes, lavage à l’eau et étalement de l’en­ cre de Chine. Je signale en passant que pour obtenir un bon étale­ ment de l’encre de Chine, j’en laisse tomber une goutte non diluée sur le frottis couvert d’un film d’eau distillée. J’ai obtenu avec cette technique de Kufferath à froid d’excellents résultats sur plusieurs espèces de levures ascosporées. Les spores des Debaryomyces, entre autres, sont parfaitement mises en évi-

La coloration élective des ascospores par la méthode de Kufferath à froid