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Chez les Sciurus, la cœnurose semble très rare ; le mode et la nature de l’alimentation de ces rongeurs arboricoles les exposant peu souvent, dans la nature, à ingérer une nourriture souillée par les déjections d’un porteur de Tænia (Cœnurus). Cependant il arrive que les écureuils mangent des fruits tombés sur le sol, pouvant ainsi avoir été en contact avec des excréments de chien contenant des œufs de cestodes ; c’est sans doute par ce moyen que l’infesta­ tion de l’écureuil par des cœnures est possible dans les conditions naturelles. Le cas rapporté ici est celui d’un Sciurus vulgaris L., ♂ adulte, récemment (10-9-47) examiné pour ses parasites à la Station expé­ rimentale de l’Institut de Parasitologie, au Domaine Universitaire de Richelieu (Indre-et-Loire). Cet écureuil, qui m’a été aimablement remis par le Dr Valentin Brumpt, avait l’abdomen anormalement gonflé. Lors de sa dissection, la cavité abdominale apparut remplie de cœnures ; il y en avait partout, entre la vessie et le diaphragme, de la paroi ventrale à la paroi dorsale ; j’ai compté environ 280 à 300 vésicules, dont le diamètre mesurait de 1 à 20 mm., leur volume total était de 210 cc. Beaucoup de ces vésicules étaient libres de toute adhérence, les autres étaient faiblement attachés entre elles ou au péritoine par quelques tractus conjonctifs ; toutes étaient vivantes et présentaient des mouvements. Dans la cavité thoracique il n’y avait aucun cœnure, non plus dans la musculature et sous la peau. Les vésicules étaient pourvues de ramifications en franges, dont la forme est caractéristique pour la larve cystique du Tænia serialis (P. Gervais) ; aucun scolex n’était mûr, c’est-à-dire déjà pourvu

Cœnurose de la cavité abdominale chez un écureuil (Sciurus vulgaris L.) à Richelieu (Indre-et-Loire)