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En étudiant la méthode de cultures de tissus appliquée à l’étude des protozoaires, nous avons ressenti la nécessité de cultiver des tissus profonds d'insectes. Ces tissus viscéraux devraient être non seulement stériles au point de vue bactériologique, mais aussi satisfaisants au point de vue protozoologique, c’est-à-dire que, si nous voulons mettre à l’étude, dans une culture de tissu quelconque, une glande de moustique infectée de paludisme, cette glande ne peut pas être porteuse de bacilles, mais doit par contre avoir ses sporozoïtes vivants ; ou, si nous prenons les intestins d’un lapin adulte infecté de coccidiose, nous devons avoir ce fragment non seulement dépourvu de bacilles (coli-communis, etc.), mais gardant en outre la possibilité de se reproduire et de conserver les stades de développement des coccidies vivantes. Les moustiques ont habituellement quelques bacilles, ou quelques spores de bacilles ou de champignons sur leur cara­ pace, dans leur œsophage, pharynx et ventricule avec ses sacs accessoires, dans lesquels se conserve le sang prélevé aux animaux. Ce sang se conserve assez longtemps et est un milieu dans lequel vivent différents bacilles, comme les bacilles du foin (Bacillus sub­ tilis), et différents Cocci. Les larves de moustiques nagent dans une eau stagnante pleine de divers bacilles et de Cocci qui adhèrent facilement à leur corps. En faisant la dissection des moustiques pour extraire des glandes malades, ou saines, des glandes infectées par des protozoaires, ou normales, on travaille toujours dans un milieu plein de bactéries La propreté ou l’habileté avec lesquelles on extrait ces glandes n’ont aucun effet sur leur stérilité, et c’est pourquoi ces glandes ne peuvent être utilisées dans la culture des tissus qui demande une stérilité absolue. Pour surmonter celte difficulté, nous avons inventé une méthode Annales de Parasitologie, t . XVIII, nos 4-5-6 . — 1941, p . 180-186.

Essai de culture in vitro de tissus de moustiques et d’intestins de lapins adultes infectés