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Depuis quelques années, des faits expérimentaux ou accidentels et de nombreuses observations cliniques ont établi que la maladie de C. Chagas peut être due à la contamination de la muqueuse oculaire par les déjections ou le produit de broyat de triatomes hébergeant Trypanosoma cruzi. Depuis notre première publication (1912), où nous avions montré qu’un Cercopithecus ruber (395/II), ayant résisté à de nombreuses piqûres de Triatoma megista, avait pris une infection mortelle après dépôt sur la muqueuse oculaire de déjections de triatomes riches en Trypanosoma cruzi, nous avons souvent enregistré des faits identiques. En particulier, en utilisant des Lemur mongoz (Exp. 413 et 434/II, novembre 1912), ainsi qu’un certain nombre de jeunes animaux, principalement des chats et des chiens, nous avons pu renouveler cette observation. Jusqu’à ce jour, nous n’avons observé, ni dacryocystite, ni dacryo-adénite chez les animaux signalés ci-dessus, infectés par la voie oculaire, ainsi que chez un jeune porcelet dont l’infection a été établie par le xénodiagnostic. Si la contamination de la muqueuse oculaire est facile à observer, il n’en est pas moins vrai que l’infection peut se produire par d’autres portes d’entrée, telles que la muqueuse nasale ou buccale, ou en un point quelconque du corps, à la suite de lésions de grat­ tage, déterminées par des ongles souillés de déjections de triatomes ou d’un broyat accidentel d’un de ces insectes. E. Dias (1934) a, en effet, constaté qu’au Brésil, la literie des habitants des zones à maladie de Chagas était souvent souillée de déjections de triatomes et de taches de sang provenant de leur écrasement volontaire ou non pendant la nuit. Comme nous ne savons pas quels symptômes présentent les sujets infectés par un autre point que la muqueuse oculaire, il est difficile d’établir dans quelle proportion l’infection se produit par cette dernière voie. En dehors du rôle habituel des réduvidés hématophages répartis

Mode de transmission de la maladie de C. chagas