English (United Kingdom)

https://curated-unify.zendy.io/wp-json/zendy-region/v1/featured_content/oa?rat=en

https://curated-unify.zendy.io/wp-json/zendy-region/v1/highlighted_journal/

Global: Zendy Plus annual

Presents the access of premium content as premium feature

Premium Content

Presents the keyphrase highlighting as premium feature

Keyphrase Highlighting

Presents the summarisation as premium feature

Summarisation

Insights

Presents the pdf analysis as premium feature

PDF Analysis

Presents the zaia usage as premium feature

ZAIA

Global: Zendy Tools annual

Global: Zendy Free Plan

Global: Zendy Tools monthly

Global: Zendy Plus monthly

1 Convention sur la diversité biologique, juin 1992, article 11. La définition de « mesures économiquement et socia­ lement rationnelles incitant à conserver et à utiliser durablement les éléments constitutifs de la diversité biologique »1 est récemment apparue comme une question centrale au sein du débat international sur la gestion des ressources vivantes. La difficulté de cette question tient à sa nature, à l'interface entre percep­ tions des écosystèmes et de leur valeur pour les sociétés, représentations de leur dynamique, et régula­ tion collective de l'utilisation des qualités de ces écosystèmes ayant le statut de ressources. Son analyse a été menée, pour une part importante, à partir du cadre conceptuel standard de l'analyse économique, centré sur les modalités de coordination des préférences des agents de l'économie déterminant une allocation efficace de ressources disponibles, à des fins alternatives (voir encadré ci-dessous). L'évaluation de l'état des connaissances relatives à cette approche était l'objectif d'un atelier de trois jours organisé par l'LIICN sur le thème « The Economies of Biodiversity Loss ». Au cours de ces trois jours, écologues, économistes et responsables de projets d'intervention pour la conservation des ressources vivantes dans des contextes variés ont pu présenter et discuter leurs expériences respectives. À travers cette confrontation de savoirs relatifs à diffé­ rents types d'écosystèmes, terrestres et marins, les organisateurs cherchaient à mieux appréhender la portée et des limites de l'analyse économique pour aborder le problème de la gestion du vivant. En particulier, l'analyse économique de la régula­ tion des usages des ressources biologiques implique deux séries de questions complémentaires, sur lesquelles l'atelier était centré : i) d'une part, il est nécessaire de pouvoir mesurer la valeur économique « réelle » de changements affec­ tant les espèces et les écosystèmes, et en particulier leur diversité, du fait de modifications de leurs usages ; ii) d'autre part, il est nécessaire de comprendre les facteurs qui guident les actions des agents de l'éco­ nomie et sont susceptibles de les amener, en pratique, à négliger cette valeur dans leurs décisions. De manière générale, il ressort des débats que l’ap­ plication du cadre d'analyse économique au problème de l'évolution de la biodiversité nécessite un effort de définition préliminaire sans lequel une certaine confusion gêne la réflexion. La principale source de confusion, soulignée à plusieurs reprises au cours de l'atelier, est l'absence de distinction fréquente entre un problème de ressource faisant référence à un niveau quantitatif (biomasse) d'entités biologiques bien identifiées, et le problème de diver­ sité biologique, faisant référence à des qualités des systèmes vivants, en particulier leur hétérogénéité, moins aisément identifiées. Ainsi, l'évolution de la biomasse d'un système vivant et l'évolution de sa diversité biologique à différentes échelles (génétique, spécifique, écosystémique) ne sont pas nécessaire­ ment liées. L'analyse s'appuyant sur des vecteurs de préférences et de ressources donnés, et centrée sur un problème d'allocation, devient difficile dès lors qu'il n'existe pas nécessairement d'accord sur la mesure des changements qualitatifs qui caractérisent les écosystèmes, sur la définition des qualités jugées importantes pour la société, et sur la prédiction de leurs évolutions futures.

Entre écologie, économie et sociétés : la question de l’utilisation « rationnelle » des ressources vivantes