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La conference internationale « Biodiversite, science et gouvernance », organisee par la France, a sensibilise le grand public a l’erosion rapide de la biodiversite, aujourd’hui assimilee a une sixieme grande crise d’extinction (Teyssedre, 2004). Le lien indispensable entre conservation et developpement y a ete reaffirme, de meme que l’importance d’approches scientifiques integrees. La necessite de considerer la biodiversite dans l’ensemble des activites humaines et de ne pas limiter sa conservation aux espaces protegees y est apparue evidente. En France, une « strategie nationale pour la biodiversite » impliquant plusieurs ministeres se met en place. En conformite avec les engagements internationaux pris, elle affiche pour objectif rien de moins que l’arret de l’erosion de la biodiversite dans le pays en 2010. Elle comprend une strategie de recherche sur la biodiversite pour le developpement (Institut francais de la biodiversite, 2004). C’est l’occasion de se demander comment situer le programme MAB (L’homme et la biosphere) de l’Unesco dans ce contexte, et quels place et role son reseau de territoires d’application, les reserves de biosphere, pourrait y prendre. Ne serait-ce pas le moment de les sortir l’un comme l’autre de la confidentialite dans laquelle ils sont maintenus depuis une trentaine d’annees ? Il n’est pas abusif de considerer qu’ils ont joue un role pionnier en ces temps ou l’on parle volontiers de « zones ateliers ». Un retour en arriere s’impose donc.

Les réserves de biosphère : des lieux de collaboration entre chercheurs et gestionnaires en faveur de la biodiversité