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Le matériau argileux, dur et cassant lorsqu’il est asséché, présente la particularité de voir sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau. Un certain degré d’humidité peut le transformer en un matériau plastique et malléable. Ces modifications de consistance peuvent s’accompagner, en fonction de la structure particulière de certains minéraux argileux, de variations de volume plus ou moins conséquentes qui se manifestent soit sous forme d’une forte augmentation de volume (phénomène de gonflement) lorsque la teneur en eau augmente ou de rétrécissement (phénomène de retrait) en période de déficit pluviométrique marqué. Ce comportement est lié essentiellement à certains paramètres environnementaux de ces sols à l’exemple de la géologie et de la lithologie du site, du climat, etc. La prévision du potentiel de gonflement des sols est possible moyennant certaines méthodes empiriques basées sur des paramètres d’identification tels que la plasticité et la granulométrie déterminées lors des campagnes de reconnaissance. Une fois le caractère de gonflement pressenti dans la phase de reconnaissance préliminaire, une estimation de l’amplitude et de la pression de gonflement peut être établie à partir des corrélations, qui tendent à mettre en relation les paramètres de gonflement avec les paramètres géotechniques issus des essais d’identification. C’est dans cet aspect que s’inscrit cet article en traitant le cas d’un site algérien. Les résultats obtenus montrent une concordance entre les méthodes empiriques appliquées. Ces résultats sont aussi comparés avec ceux obtenus des essais de gonflement à l’oedométrique. L’évolution de la structure argileuse au cours de retrait-gonflement est suivie dans l’objectif de comprendre le mécanisme de gonflement

Caractérisation et estimation du gonflement des argiles algériennes, cas des argiles de Médéa