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International audienceTo find out what foragers of the stingless bees Melipona scutellaris and M. quadrifasciata actually do while recruiting nestmates to a food source we videotaped their behavior in the nest and simultaneously recorded the sounds and vibrations produced by them when returning from a rich food source. Neither temporal nor spectral characteristics of the sounds and vibrations correlated significantly with distance or direction to the food. Foragers motivated recruits to search for food at random by a "jostling run". The number of jostles by a forager correlates with the number of collecting bees. There was no correlation between the movements of a returning forager and either distance or direction to the feeder. "Zigzag flights", guiding flights and scent marking of foragers were excluded as a way to communicate the location of the food source. Aside from the indication of the mere existence of a food source the mechanisms by which foragers communicate its location are still obscure.Comportement de recrutement chez les abeilles sans aiguillon, Melipona scutellaris et Melipona quadrifasciata. II. Mécanismes éventuels de communication. Afin d'élucider ce que font réellement les abeilles sans aiguillon Melipona scutellaris et Melipona quadrifascita (Hymenoptera, Apidae) lorsqu'elles recrutent des congénères du nid à une source de nourriture, nous avons dressé trois abeilles à venir visiter un nourrisseur situé à diverses distances de la ruche et dans diverses directions. Les butineuses qui rentraient déchargeaient leur nourriture à l'intérieur d'une boîte d'enregistrement installée entre l'entrée du nid et le nid lui-même (Fig. 1). Là, nous avons enregistré en vidéo le comportement des butineuses et leurs interactions avec les abeilles de la ruche et avec les recrues et enregistré simultanément les sons et les vibrations qu'elles produisaient de retour d'un nourrisseur avec un sirop très concentré (1,5 mol.l$^{-1}$). L'analyse des sons et des vibrations a montré que tous les paramètres mesurés (durée du signal, nombre et durée des impulsions, durée des intervalles entre les impulsions et fréquence principale d'un signal ; Figs. 9 et 10) variaient largement (Fig. 11). Contrairement aux résultats de Esch [2] pour M. quadrifasciata et M. merillae et de Nieh et Roubik [11] pour M. panamica, nous n'avons trouvé aucune corrélation entre les durées des impulsions et la distance à une source de nourriture (Fig. 13). Ni la répartition dans le temps ni les caractéristiques spectrales des signaux ne sont corrélées significativement avec la distance ou la direction du nourrisseur (Tab. III). Outre l'indication par le son et les vibrations de l'existence d'une source de nourriture bien approvisionnée, les butineuses stimulent les recrues à rechercher de la nourriture au hasard à l'aide d'une " course-bousculade "(Fig. 3). Le nombre de bousculades est corrélé au nombre d'abeilles qui s'envolent (Fig. 12). Lorsqu'elles courent à travers la ruche, les butineuses tournent et changent de direction fréquemment. Pourtant il n'y a pas de "danse "indiquant la localisation de la source de nourriture et aucune corrélation n'a été trouvée entre ces mouvements et soit la distance, soit la direction de la source (Fig. 5 ; Tabs. I et II). On peut exclure les vols en zig-zag et les vols d'accompagnement des mécanismes qui indiquent la localisation d'une source de nourriture. Les butineuses et les recrues ne quittaient la ruche ensemble que dans 8 % des observations. Les futures recrues ne quittaient jamais la ruche plus d'une fois ($0,7 \pm 0,2$) avant de s'envoler pour une source de nourriture, où elles étaient capturées. De même la fréquence du marquage olfactif était bien trop faible dans nos expériences pour être utilisé comme moyen de communication de la localisation de la source de nourriture. Les futures recrues n'entrent en contact avec les butineuses ou avec la nourriture que celles-ci rapportent qu'environ une heure avant leur propre envol. Nos résultats suggèrent que les recrues obtiennent d'abord une information sur la qualité de la nourriture (nombre maximum de contacts alimentaires 20 minutes avant leur capture), puis une information sur la localisation de la source (nombre maximum de contacts directs avec les butineuses environ 10 minutes avant leur capture, Fig. 6). Lorsque les futures recrues de M. scutellaris et M. quadrifasciata établissent le contact avec une butineuse qui rapporte de la nourriture, c'est de préférence dans la région thorax-abdomen (Fig. 7). Nous avons donc montré comment l'existence d'une source de nourriture bien approvisionnée était indiquée ; par contre les mécanismes par lesquels les butineuses communiquent la distance et la direction restent toujours obscurs

Recruitment behavior in stingless bees, Melipona scutellaris and M. quadrifasciata. II. Possible mechanisms of communication