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Il existe trois especes de Varroa parasitant les abeilles melliferes (Apis spp.) : Varroa jacobsoni Oudemans 1904, V. underwoodi Delfinado-Baker et Aggarwal, 1987 et V. rindereri de Guzman et Delfinado-Baker, 1996. V. jacobsoni est l'espece la plus importante du point du vue economique. Ces trois especes ont une morphologie et une chetotaxie (nomenclature et repartition des soies) semblables. Neanmoins V. jacobsoni et V. rindereri ont une forme ovale transversale contrairement a la forme elliposoidale de V. underwoodi. V. jacobsoni se distingue de V. rindereri par sa petite taille, son peritreme court et enroule a boucles serrees, des soies de l'endopode moins nombreuses et la presence d'une soie sur le trochanter palpal (tableau I). V. jacobsoni a ete signale comme parasite d'Apis cerana, A. mellifera, A. koschevnikovi, A. nigrocincta et A. nuluensis [13, 29, 32] (tableau II). V. jacobsoni est present dans le monde entier a l'exception de l'Australie, de la Nouvelle-Zelande, d'Hawai et de certaines regions d'Afrique [40]. Des etudes genetiques recentes ont montre que l'un des genotypes de V. jacobsoni predominait [4, 14-17]. Parmi les trois genotypes de V. jacobsoni connus, le russe (R), le japonais (J) et celui de Papouasie Nouvelle-Guinee (PNG), le genotype R a une repartition plus large que les deux autres [14-17]. Il a ete trouve dans la majeure partie de l'Europe, en Russie, en Amerique du Nord et du Sud, en Afrique et en Asie (tableau III). Le genotype J a ete signale en Amerique du Sud et du Nord et en Asie. Le genotype PNG n'est present actuellement qu'en Asie. Le genotype R est aussi appele genotype GER par Anderson et Fuchs [4]. Les genotypes R et J ont ete determines par deux amorces RAPD et l'endonuclease de restriction Sst I [15, 16 ]. Le type PNG a ete sequence par Anderson et Fuchs et correspond vraisemblablement au type de V. jacobsoni decrit par Oudemans en 1904 [1,4]. Le genotype PNG que l'on trouve a Java, Indonesie, n'est donc pas le type repandu sur tout le globe comme on le pensait a l'origine. Notre connaissance de la diversite genetique de V. jacobsoni souleve des questions concernant les bases de la resistance des abeilles melliferes a ce parasite. Elle debouche aussi sur des problemes taxonomiques qui necessitent d'etre etudies avec soin. De futures etudes pourraient aboutir a l'identification de nouvelles especes de Varroa et la clarification des differences entre biotypes pourrait conduite a un jugement nuance sur les consequences d'une infestation par V. jacobsoni. V. underwoodi se distingue facilement des deux autres especes par sa petite taille, sa forme ellipsoidale et par les longues soies laterales rayonnant vers l'exterieur. On a signale une variation de taille parmi les populations de V. underwoodi, bien que certaines mesures entrent bien dans les limites mentionnees par Delfinado-Baker et Aggarwal [27] pour le specimen type (tableau IV). V. underwoodi a ete decrit pour la premiere fois en 1987 comme parasite dans des colonies d'A. cerana au Nepal [27]. Cet acarien parasite a ete signale sur A. cerana en Coree [50], sur A. cerana et A. mellifera en Papouasie Nouvelle-Guinee [3, 39], sur A. nuluensis ou A. cerana a Borneo [13] et sur A. cerana et A. nigrocincta en Indonesie [31. On a recemment observe V. underwoodi dans des cellules de couvain de mâles d'A. cerana au Vietnam. C'est la premiere fois qu'il est signale au Vietnam.

Identification and comparison of Varroa species infesting honey bees