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Le lichen plan est une dermatose inflammatoire chronique, d’étiologie inconnue, évoluant par poussées. Il se caractérise sur le plan histologique par un infiltrat lympho-plasmocytaire sous épithélial provoquant la formation de corps apoptotiques (Garcia-Garcia 2012). Le lichen plan buccal érosif se manifeste par des lésions érythémateuses, érosives et ulcérées souvent invalidantes pour le patient et résistantes au traitement. En première intention, le traitement repose sur l’application topique de corticostéroïdes (clobétasol) ou plus récemment d’inhibiteurs de la calcineurine (resende 2013). En deuxième intention, si la réponse est insuffisante, un traitement par corticostéroïde (prednisolone) per os peut être instauré, associé ou non à un immunossupresseur (azathioprine, ciclosporine) (Manousaridis 2013). Ces traitements peuvent se révéler décevants ou difficiles à poursuivre sur le long terme en raison de leurs effets secondaires. Le mycophénolate mofétil est un immunosuppresseur dont l’intérêt dans le traitement des lichens plans oraux a été rapporté chez seulement 11 patients (Frieling 2003, Dalmau 2007, Wee 2010). Nous rapportons 3 nouveaux cas cliniques montrant l’intérêt du mycophénolate mofétil dans la prise en charge du lichen plan oral cortico résistant.

Traitement du lichen plan buccal érosif cortico-résistant par mycrophénolate mofétil : 3 cas