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Lösch fut le premier qui, en 1875, infecta le chien avec l'Entamœba dysenteriæ. Depuis, l’infection de cet animal par cette amibe a été confirmée par Hlava, Kruse et Pasquale, Harris, Dale et Dobell. Faust a trouvé récemment, à la Nouvelle Orléans, deux chiens infectés spontanément avec l'Entamœba dysenteriæ ; en partant d’un de ces chiens, sept passages ont été obtenus avec 13 résultats positifs sur 14 animaux soumis à l’expérience. Si je n’ai pas pu, en l’absence de dysenterie amibienne à Skoplje, étudier cette amibe sur le chien, au contraire j’ai eu l’occasion d’expérimenter sur ces animaux avec l'Entamœba dispar, dont la présence est, comme je l’ai signalé à plusieurs reprises, très fré­ quente dans ces régions. Par ces expériences sur le chien, je veux ajouter un argument de plus en faveur de l’individualité de l'Entamœba dispar. En effet, le chien est un animal de choix, comme nous le verrons dans la suite, pour différencier nettement l'Entamœba dispar, amibe sapro­ phyte, de l'Entamœba dysenteriæ, agent de la dysenterie amibienne. Pour ces expériences sur le chien, j ’ai disposé de deux souches d'Entamœba dispar. L’une, dont je suis porteur, est celle dont je me suis servi antérieurement dans mes expériences d’infection de l’homme et du chat ; les résultats en ont été exposés dans ces Annales (IX, 1931, p. 385). L’autre souche provenait d’une per­ sonne que je connaissais depuis longtemps comme porteur de cette amibe. Comme les chiens, dans mes expériences avec l'Entamœba dispar, ont été infectés avec la forme végétative de cette amibe par voie rec­ tale, par voie buccale et enfin, spontanément, par le contact avec les animaux infectés, les résultats seront exposés dans trois chapi­ tres distincts.

L’infection du chien par l’Entamoeba dispar Brumpt