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Au cours d’essais de cultures in vitro d’embryons de filaires, dont nous donnerons les résultats dans une note ultérieure, nous avons été amené à tenter des infections et des surinfections expérimentales de grenouilles, pour obvier à la rareté et à la pauvreté du parasi­ tisme naturel de nos échantillons. Nous nous sommes adressé à des grenouilles vertes (Rana esculenta L.) et à des grenouilles rousses (Rana temporaria L.) pro­ venant de quatre lots d’origines diverses : Un premier lot comprenait 88 exemplaires de grenouilles vertes provenant de Corse. Un second lot, 37 exemplaires de grenouilles rousses provenant des environs de Nancy. Un troisième lot, 184 grenouilles vertes provenant également des environs de Nancy. Un quatrième lot, enfin, comprenait 35 exemplaires de grenouilles vertes très jeunes, achetées à Paris, dans le commerce, d’origine indéterminée. Nous avons examiné systématiquement et plusieurs fois de suite le sang périphérique de ces 344 grenouilles ; le prélèvement de ce sang était fait par section des doigts de l’une des pattes postérieures et son examen était pratiqué à l’état frais entre lame et lamelle ou après confection de frottis desséchés et colorés par la méthode panoptique. Seize grenouilles seulement sur 344 présentaient des embryons de filaire dans le sang périphérique et le nombre moyen d’embryons par goutte de sang, examinée sous lamelle 22 X 22, variait de 6 à 10. Le peu d’intensité de ce parasitisme était confirmé d’ailleurs par la recherche systématique du nombre des filaires adultes femelles, par exemplaire parasité. En effet, 13 grenouilles sur 16 n’hébergeaient qu’une filaire femelle adulte ; une seule gre­ nouille· hébergeait deux filaires adultes femelles et deux filaires adultes mâles dans le tissu cellulaire sous-cutané de la région tho-

Contribution à l’étude de la filariose des grenouilles. Infection et surinfection expérimentales