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Au total, 234 lapereaux sevres (âges de 32 j) ont ete nourris pendant 6 semaines ad libitum avec l'un des six aliments prepares en amenant progressivement un regime a haut taux proteique vers un regime a faible taux en proteines (technique de dilution). La lysine, la methionine + cystine et la threonine representaient 1,45 fois la couverture des besoins dans le regime a taux proteique eleve afin d'eviter des carences en ces acides amines dans les six regimes experimentaux. Les regimes etaient isoenergetiques (10,4 MJ ED kg- 1 ) avec un taux decroissant lineaire de proteines de 170,1 (regime 1) a 137,5 g kg- 1 (regime 6). L'interaction significative (p < 0,001) entre les valeurs de gain de poids hebdomadaire et les regimes met en evidence une reponse dependante de l'âge des lapereaux. Un niveau proteique inferieur a 157 g kg -1 a entraine une vitesse de croissance significativement (p < 0,001) plus faible (aliment 1: 45,3; aliment 6: 36,6 g j -1 ) ainsi qu'une consommation alimentaire moins importante pendant les 3 premieres semaines de post-sevrage. Cependant, sur la periode de finition (2 dernieres semaines d'engraissement), les gains de poids correspondant aux regimes a faible taux proteique (<151 g kg -1 ) ont ete plus eleves (p < 0,05) que ceux des regimes a fort taux proteique (aliment 1: 45,7; aliment 6: 47,1 g j -1 ). La technique d'abattage comparatif revele une augmentation significative de la retention azotee liee a la dilution proteique (de 33,9 a 41,3 % de l'ingestion azotee). L'excretion azotee etait reduite de 38 % dans le regime le plus pauvre en proteines (regime 6) par rapport aux lapins alimentes avec le regime le plus riche en proteines. Cependant, la croissance globale a ete reduite de 9 %. La composition corporelle a ete significativement plus riche en lipide quand la teneur en proteine des regimes diminuait. Cet effet est lie au changement du rapport proteines/energie dans les differents regimes. Les rendements d'abattage n'ont pas ete influences par les regimes alimentaires. Les resultats suggerent que la teneur en proteines et le niveau en acides amines des aliments doivent etre pris en compte differemment selon l'âge, de maniere a mieux les adapter aux besoins des lapins. On pourrait alors aboutir a une reduction de l'excretion azotee, en tenant compte des phases d'engraissement, sans alterer les performances d'engraissement.

Effect of dietary protein and amino acids on the performance, carcass composition and N-excretion of growing rabbits